Questions diverses du groupe Osez le Renouveau au Conseil Municipal du 21 février 2025

1. Question conjointe aux 3 groupes d'opposition, portée par le groupe Osez le Renouveau et lue par Claude GOUPIL

Cette déclaration est le fruit d’un point de convergence entre les trois groupes d’opposition, et c’est à ce titre que je prends la parole aujourd’hui.

À la fin de l’année 2024, plusieurs événements importants ont eu lieu. Lors de la commission d’urbanisme de fin novembre, la pose de la première pierre de la future école de Notre-Dame-de-Bondeville a été évoquée. Quelques jours plus tard, lors du Conseil Municipal du 9 décembre, ce projet phare pour notre ville a de nouveau été évoqué.

À peine une semaine après ce Conseil Municipal, la première pierre était posée.

Un moment symbolique pour notre commune, qui aurait dû être un temps fort de rassemblement républicain autour d’un projet d’intérêt général.

Pourtant, seuls certains élus des collectivités locales environnantes, les membres de votre majorité et certains de vos proches collaborateurs ont été conviés.

Nous constatons avec étonnement que pas un seul élu d’opposition n’a reçu d’invitation. Même ceux siégeant à la commission d’urbanisme – pourtant directement concernés par ce projet – ont été exclus de cet événement.

Par ailleurs, aucun Bondevillais n’a été invité ou même informé en amont de cet événement.

➡ Pourquoi un tel choix ?

➡ S’agit-il d’un oubli, d’une négligence ou d’une volonté délibérée ?

➡ Est-ce ainsi que vous concevez le débat démocratique et le respect du pluralisme au sein de notre ville ?

Madame le Maire, la pose de la première pierre d’une école n’appartient pas à un camp politique. C’est un projet qui engage toute la ville, toutes ses forces vives, et donc tous les élus quelles que soient leurs appartenances.

Nous demandons donc des explications sur cette mise à l’écart injustifiée qui envoie un nouveau signal aux Bondevillais sur votre conception du fonctionnement démocratique de notre commune.

2. Question du groupe Osez le Renouveau :

Comme nous l’avons systématiquement rappelé, le financement de la nouvelle école sur le site Leboucher demeure, à ce jour, un sujet d’inquiétude majeure pour les contribuables et les familles de notre commune.

Cette incertitude, loin de se dissiper, s’aggrave au vu des ventes immobilières annoncées dans le budget communal — ventes qui, selon nos informations, s’évaporent progressivement, tant dans leur forme que dans leur montant initialement promis.

Lors d’une récente consultation des services municipaux au moment d’une visite, nous avons tenté de percer le flou artistique entourant les promesses de vente des écoles Duteurtre et Victor Hugo, pourtant présentées en Conseil municipal comme des acquis.

Force est de constater que les documents communiqués ne reposent que sur des estimations fantaisistes, dépourvues de tout engagement contractuel solide. Quelle crédibilité accorder à des chiffres qui semblent dictés par l’improvisation plutôt que par une stratégie financière responsable ?

Dans ce contexte d’opacité persistante, nous exigeons des éclaircissements immédiats sur les points suivants :

1. Le montage financier : Nous demandons une évaluation rigoureuse et indépendante des biens concernés par les services de France Domaine et qu’elle soit rendue publique. Les citoyens méritent de savoir si leurs deniers serviront un projet viable, ou s’ils combleront les lacunes d’un budget déjà fragilisé par des promesses de cessions irréalistes.

2. Les travaux périphériques : Nous demandons que vous fournissiez un bilan détaillé des coûts induits par cette implantation (voirie, réseaux, aménagements extérieurs, etc.) - à moins que vous n’ayez pas procédé à leur estimation précise ? - Ignorer ces dépenses indispensables, c’est risquer un effet domino sur nos finances et notre cadre de vie.

3. L’engagement financier total que cela représentera pour la commune : Quel sera le coût réel pour les habitants en tenant compte de la valeur réelle des potentielles cessions, des coûts des travaux périphériques, de l’indexation des prix et des aléas provisionnés.

Nous exigeons des réponses précises, chiffrées et surtout engageantes, loin des approximations et autres effets de manche qui ont trop souvent guidé ce dossier.

La transparence n’est pas une option, c’est une obligation démocratique.

Question de Bondevillais :

3. Question de Bondevillais ( Osez le Renouveau )

Suite à une consultation que nous avons menée auprès des Bondevillais, nombreux sont ceux qui s’inquiètent d’une politique qui, au lieu de renforcer la sécurité, plonge nos quartiers dans une obscurité favorisant les actes criminels. Les faits sont là : agressions physiques, vols violents, véhicules démontés et dépouillés sur leur lieu de stationnement témoignent d’une réalité insoutenable pour nos concitoyens.…

Madame la Maire, comment justifiez-vous le maintien de l’extinction de l’éclairage public la nuit, au nom d’économies d’énergie dont l’utilité reste floue ? Ces économies ont-elles été précisément mesurées ? Leur montant justifie-t-il de compromettre la sécurité de nos rues ? Est-il raisonnable de sacrifier la protection des citoyens sous couvert d’un idéal écologique qui n’est qu’économie de bout de chandelles ?

Nous constatons, en effet, que d’autres communes de notre Métropole – telles que Saint-Étienne-du-Rouvray, Grand-Quevilly, Maromme, et Bihorel – ont su, en toute lucidité, rétablir l’éclairage public nocturne afin d’assurer la sécurité de leurs habitants. Ces exemples démontrent qu’il est tout à fait possible de concilier exigences environnementales et impératifs de sécurité.

En tant que Maire de Notre-Dame de Bondeville, votre devoir est d’assurer la sûreté de tous. Comment comptez-vous répondre à ces interrogations légitimes ? Quelles mesures concrètes envisagez-vous pour rétablir un éclairage public rassurant, plutôt que de vous réfugier derrière l’excuse d’une compétence déléguée à la Métropole Rouen Normandie ?

Nous vous demandons, Madame la Maire, de clarifier vos engagements pour que la sécurité de nos quartiers ne soit plus reléguée derrière des économies incertaines.